lundi 26 mai 2014

"Qu'ils soient transmis de père en fils ou de maitre à disciples, qu'ils soient réservés aux initiés et spécialistes ou destinés au public des lettrés, les savoirs constitutifs de ce que l'on pourrait appeler la science ou la pensée du monde gréco-romain ont eu à répondre à cet impératif de la transmission, sans laquelle le progrès de la connaissance ne saurait advenir." de Frédéric Le Blay

"Qu'ils soient transmis de père en fils ou de maitre à disciples, qu'ils soient réservés aux initiés et spécialistes ou destinés au public des lettrés, les savoirs constitutifs de ce que l'on pourrait appeler la science ou la pensée du monde gréco-romain ont eu à répondre à cet impératif de la transmission, sans laquelle le progrès de la connaissance ne saurait advenir."


"La philologie est une science de la transmission. Le philologue est un passeur. Dépositaire d'un imaginaire et de savoirs confiés à l'écrit par les Anciens, il a la charge d'en assurer la conservation, la résurrection parfois, et de faire en sorte qu'il puisse donner à tous matière à penser et à rêver. Il veille à ce que les langues du passé conservent un sens pour l'homme moderne ; il entretient le lien entre les Anciens et les Modernes. Cette perspective historique et diachronique oriente la philologie et les sciences de l'Antiquité. il s'agit de penser le passage de l'Antiquité à la Modernité, de penser les ruptures, mais aussi et surtout d'affirmer la permanence et le maintien d'une tradition. Tel est le sens premier que la notion de transmission revêt dans nos disciplines classiques.

Mais avant de nous être transmis sous la forme que nous connaissons, c'est-à-dire celle d'une littérature, les savoirs de l'Antiquité ont d'abord été des disciplines ou des pratiques, plus ou moins théoriques, plus ou moins techniques, dont les Anciens eux-mêmes eurent à assurer l'organisation et la transmission.Qu'ils soient transmis de père en fils ou de maitre à disciples, qu'ils soient réservés aux initiés et spécialistes ou destinés au public des lettres, les savoirs constitutifs de ce que l'on pourrait appeler la science ou la pensée du monde gréco-romain ont eu à répondre à cet impératif de la transmission, sans laquelle le progrès de la connaissance ne saurait advenir.
Or, les modes de transmission sont multiples : ils sont liés aux circonstances ou à la nature même des disciplines et des contenus. Transmission écrite ou orale, transmission par un enseignement scolaire ou par la voie de l'expérience, les stratégies et les procédés sont divers. "

Sous la direction de Frédéric LE BLAY, Transmettre les savoirs dans les mondes hellénistique et romain, Presses Universitaires de Rennes, 2009 (p1)

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