lundi 26 juin 2017

Afrilisation : ce sont les Africains qui ont découvert l'Amérique (Awérique)

Par Julie Amadis
#IPEAVAEAFAF
Le 20/06/2017










A l'école, on apprend aux enfants que c'est Christophe Colomb qui a découvert l'Amérique en 1492.
Les Awaniens (Amérindiens) sont quasi absents dans la belle histoire racontée par les professeurs aux petits occidentaux.
Christophe Colomb est présenté comme un héros aventurier qui découvre un continent inconnu.
Pourtant des gens habitaient déjà le continent avant l'arrivée de Colomb !
Et ces gens là, que les Européens ont appelés "indiens" ont été exterminés par les envahisseurs présentés pourtant en héros dans les programmes scolaires.

Ils ont exterminé 95 % des Awoniens (Indiens d'Amérique, enfants d'Awonawilona)


Aux enfants d'Europe curieux qui demandent :
"Oui mais les premiers habitants de l'Amérique, ils sont arrivés là comment ?"
On leur raconte que il y a 13000 ans, les premiers hommes du continent sont passés par le détroit de Béring et qu'ils sont arrivés en Amérique du Nord. Ces hommes venaient d'Asie et sont arrivés sur le continent par voie terrestre.

Ces migrants là qui sont passés par le détroit de Béring ne sont pas les premiers habitants du continent américain.





LES VÉRITABLES DÉCOUVREURS SONT LES AFRICAINS

ILS SONT ARRIVES PAR BATEAUX EN AMÉRIQUE DU SUD ENTRE 10000 ET 50000 AVANT NOTRE ÈRE


Les véritables découvreurs de l'Amérique sont les Africains.
Des Africains sont arrivés en Amérique du Sud par la mer.

Parc Serra da Capivara
Ce sont les travaux de Niède Guidon, une archéologue qui travaille au Brésil depuis 1978, qui ont mis à jour cette découverte. Sur le site de de la Serra da Capivara à Boqueirao de Pedra Furada, les peintures rupestres sont datées entre 35200 et 33200 avant notre ère.
Mais nous avons d'autres traces de la vie humaine bien antérieures. Les galets transformés pour être utilisés comme outils sont datés entre 100000 et 50000 ans avant notre ère.



Parmi les dessins, on trouve des bateaux qui ont été datés de 20000 ans.

L'Afrique est le berceau de l'humanité.
Comme les squelettes les plus anciens de Sapiens ont été découverts en Afrique, au Maroc, et sont datés de 300000 avant notre ère, nous savons que les premiers habitants de l'Amérique sont arrivés par migration.

"Homo sapiens primitifs, les fossiles de Jebel Irhoud représentent à ce jour les traces les plus anciennes d’Homo sapiens sur le continent africain. Toutefois, les paléo-anthropologues en ont recensé d’autres, à Florisbad (Afrique du Sud, 260 000 ans) et à Omo Kibish (Éthiopie, 195 000 ans). L’origine de notre espèce résulte donc sans doute d’un scénario complexe impliquant l’ensemble de l’Afrique." Le Point
Des dessins de bateaux ont été retrouvés à Pedra Furada.
Ils utilisaient donc ce moyen de transport et donc ces premiers habitants du Brésil sont arrivés par navire sur le continent.


Les peintures et les outils retrouvés sur le site de la Serra da Capivara nous disent beaucoup de choses sur la vie de ces premiers habitants d'Amérique.

Niède Guidon nous explique dans le documentaire d' Elisabeth Drévillon :

"ce sont des petits
groupes qui sont arrivés très tôt sur le site au Brésil et qu'"ils ont laissé tout ça (elle montre le site, les outils) jusqu'à l'arrivée des blancs"

Les traces humaines les plus anciennes retrouvées à Pedra Furada remontent à une date située entre 100000 et 50000 ans.
Certains quartz, sortes de galets, retrouvés aux abords des peintures, ont été modifiés par des humains pour servir d'outils. Ce sont ces premiers outils qui sont la preuve d'une présence humaine si ancienne (entre 100000 et 50000 ans).

Yves Coppens, célèbre préhistorien considère que toutes ces preuves permettent de valider la thèse de la découverte de l'Amérique par les Africains.

"Yves Coppens, professeur au Collège de France, s'appuyant sur la grotte de Pedra Furada, considère ainsi le peuplement par voie maritime depuis l'Afrique, il y a peut-être 100 000 ans, comme crédible."

Niède Guidon assimile les peintures de Pedra Furada à "des sortes de bandes dessinés".
En effet, ces peintures nous racontent des histoires.
Nous y voyons des gens danser, des humains visiblement heureux qui lèvent les bras, des personnes qui font l'amour, des femmes qui accouchent, des animaux, des dessins qui ressemblent à des personnages de dessins animés.
Un mélange de représentations de la réalité et peut être aussi d'histoires fictives.

Comme ce que l'on voit dans les dessins d'enfants, ces humains se racontaient et racontaient aussi des histoires inventées.

C'est magistrale, impressionnant. On est touché au cœur quand on observe ces traces de nos ancêtres.

Ce sont les peintures pariétales les plus anciennes. Elles ont subi plusieurs datations avec plusieurs techniques. La thermoluminescence, plus précise comme technique de datation, leur donne entre 35200 et 33200 ans d'âge.
Ce qui classe ces peintures comme les plus anciennes peintures pariétales connues. La grotte de Chauvet dont l'occupation est datée de 33000 à 29000 avant notre présent était la plus ancienne connue jusqu'à la découverte des peintures de Pedra Furada.
Un crâne humain retrouvé sur les lieux a été daté de moins 25000 ans et les deux dents retrouvées à proximité du crâne sont datées de moins 37000.





RÉVÉLER LA VÉRITÉ HISTORIQUE SUR LA DÉCOUVERTE DE L'AMERIQUE PAR LES AFRICAINS DÉRANGE BEAUCOUP LES AMÉRICAINS



Niède Guidon a subi de nombreuses menaces depuis qu'elle travaille à la Pedra Furada.
Elle explique dans le documentaire Elisabeth Drévillon que les Américains ont essayé de la faire passer pour folle.

Niède Guidon interviewée explique comment la nouvelle de l'ancienneté des peintures de Serra de Capivara et la découverte de l'Amérique par les Africains est reçue en Amérique.

"Du côté américain, ça a été "non c'est pas vrai. Mme Guidon est folle. Elle s'est trompée. Elle a pris des charbons qui étaient le résultat des feux naturels pour des charbons des foyers." Tandis que les charbons que nous avons datés c'est des charbons qui étaient à l'intérieur des foyers." (Niède Guidon dans le documentaire d'Elisabeth Drévillon)


Niède Guidon explique ce qui, selon elle, dérange dans cette découverte.

"Ce sont des peintures qui montrent d'une culture qu'on ne soupçonnait pas du tout en Amérique. La Préhistoire américaine, c'était une préhistoire de petits attardés qui sont arrivés ici très tard et qui n'avaient pas une bonne tête"
Les envahisseurs européens qui ont décimé les populations indiennes et mis en esclavage les Africains inventent et font circuler une histoire mensongère en omettant que l'Amérique a été découverte par les Africains entre 100000 et 50000 avant notre ère.

LE FAIT QUE LES PREMIERS HOMMES D'AMÉRIQUE SOIENT DES AFRICAINS DÉRANGENT CEUX DONT LES ANCÊTRES PROCHES ONT MIS EN ESCLAVAGE DES AFRICAINS PAR MILLIERS


Les défenseurs du système capitaliste  ne veulent pas que l'histoire des premiers hommes soit mise en valeur.
D'abord parce que les premiers hommes avaient tous l'apparence des Africains.

Nous savons que l'Afrique est le berceau de l'humanité.

"Car c'est au cœur de l'Afrique, faut-il le rappeler, que la race humaine s'est forgée voilà plus de 200 000 ans, avant de conquérir le monde. Certains d'entre nous auraient tendance à oublier ces précieuses racines." Le Point
Nous savons maintenant que les peaux ne se sont éclaircies qu'à partir de 8500 avant notre ère.

Paléolithique : Les ancêtres des Européens sont des Africains à peau foncée. Les éclaircir comme Rahan est raciste.

Art au Paléolithique : les cheveux crépus des Vénus témoignent des origines africaines des Européens

Ils  méprisent les Africains car ce sont ceux qu'ils ont mis en esclavage en les faisant venir par navires d'Afrique pour les faire travailler dans leurs champs de sucre, de coton et de tabac.

Comme nous avons maintenant la preuve grâce aux travaux de Niède Guidon que les premiers habitants d'Amérique n'étaient pas d'origine asiatique mais Africaine, nous savons que ils avaient la peau couleur rose foncée et ressemblaient aux Africains actuels.
Le squelette d'une femme datant de 12000 ans a été retrouvé dans l'est du Brésil à Lapa Vermalha. Une reconstitution à partir du squelette a été faite et on voit clairement qu'il s'agit d'une Africaine que les paléontologues ont nommé Luzia.
Reconstitution informatique de Luzia à partir d'un squelette découvert au Brésil datant de 12000 avant notre ère

AFRILISATION : LES PRINCIPALES DÉCOUVERTES ONT ÉTÉ FAITES AU PALÉOLITHIQUE PAR DES AFRICAINS


Les découvertes majeures de l'humanité ont été faites par les humains du Paléolithique.
Les découvertes et inventions du feu, les nombres, les mots ont été faites par eux.
Et même l'agriculture (découverte bien avant le néolithique) ....

Os de d'Ishongo découvert en 1950 prouve que les africains connaissaient les nombres premiers donc les tables de multiplications et les multiples en 20000 avant notre ère, ce qui démontre que le degré d'abstraction et de connaissance était très important !!!
l'Os d'Ishango découvert au Congo prouve que
les Africains connaissaient les nombres premiers

Afrilisation : les découvertes et innovations de nos ancêtres africains sont innombrables


Toutes ces découvertes majeures ont été faites bien avant la sédentarisation qui est datée entre 9500 et 7500 av JC et la civilisation dont on date la première, en moins 3500 avant JC. 

A une époque où tous les humains étaient des Innovants à une époque où la violence était quasi inexistante et où le partage allait de soi, les découvertes majeures de l'humanité ont été faites.


lire :

Les humains du Paléolithique étaient des Innovants

Pendant 61000 ans les humains ont partagé toutes les richesses : un temps 6,7 fois plus long que celui de l'inégalisme



Certains en Amérique ont envie de faire passer les hommes préhistoriques pour "des attardés" comme le dit si bien l'archéologue Niède.

" La Préhistoire américaine c'était comme si c'était une préhistoire des petits attardés mentaux qui sont arrivés ici très tard et qui n'avaient pas une bonne tête" Niède Guidon

Lire :

Respect du stock d'innovations ancestrales : exemple des hottentots


POURSUIVRE LE COMBAT DE NIEDE GUIDON SAUVEGARDER LES TRACES DE NOS ANCÊTRES FAIRE DE NOUVELLES DÉCOUVERTES SUR LEURS INVENTIONS ET LES TRANSMETTRE


Niède Guidon s'est littéralement battue pour sauvegarder ces peintures.
Niède Guidon

Jusqu'en 1978, les gens ne savaient pas ce que signifiaient ces peintures. Un des ouvriers qui travaille maintenant auprès de Niède Guidon pour fouiller et découvrir de nouvelles peintures explique dans le documentaire que dans les années 70, personne ne savait que ces peintures dataient de l'époque préhistorique.

Niède Guidon quitte Paris pour s'installer au Brésil et commence ses recherches sur le site en 1978.
L'endroit où se trouve le site des peintures est utilisé pour la chasse.
Les habitants ne voient pas d'un bon œil les efforts de Niède Guidon pour protéger les peintures rupestres. 

Pour protester, des paysans brûlent des pneus le long de la paroi de la falaise. Ainsi c'est toute une partie de l'histoire de l'humanité qui a disparu.

Les pressions se font de plus en plus fortes contre les chercheurs qui souhaitent continuer à explorer ce que disent les premiers hommes. Niède Guidon reçoit des menaces de mort. Le musée est aussi menacé d'être détruit.

Niède Guidon décide de riposter et de protéger le site.
Elle a dit aux autorités brésiliennes :
"S'ils rentrent, c'est un acte de violence. je ne vais pas supporter la violence. Donc, on va répondre et il va y avoir des morts". (Niède Guidon interviewée)

Une employée du musée raconte :

"On voulait que Niède parte d'ici. Mais elle ne l'aurait jamais fait. Jamais"

C'était en 2004. Depuis le parc est surveillé par 98 gardiens.


Protéger ce patrimoine de l'humanité est un combat quotidien. Niède sait que c'est la misère des populations locales qui engendre la détérioration du parc et de son patrimoine historique. Elle se bat donc pour développer l'économie....




Niède Guidon nous demande à nous, les nouvelles générations, de préserver ce site :


" J'espère que ceux qui vont rester vont lutter pour garder tout ça car ce serait dommage pour l'humanité que tout ce patrimoine se perde."

Soyons digne de Niède Guidon. Préservons ces peintures rupestres et continuons les recherches qui ne font que commencer sur l'Afrilisation.
L'histoire de nos ancêtres doit nous guider vers un autre avenir que la continuité d'un système destructeur de nature et d'humanité. Un avenir digne de nos ancêtres du Paléolithique, un avenir où les innovants sont respectés (ce qui commence par le respect des enfants), d'humains gentils partageurs solidaires empathiques qui respectent leur planète.

Il faut reprendre cet héritage, et faire de la Terre la planète où vivent de véritables humains respectueux de la nature et  qui aident leur prochain.



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